La Revue de Bergerac, pour moi
c’est une seconde famille
Aurélie participe à la Revue depuis 2009. Elle réalise un rêve et adopte une nouvelle famille.
Aurélie, expliquez-nous quand tout a démarré ?
En fait, je dirai que tout a démarré quand j’avais 8 ans. Mes parents m’avaient emmené voir le spectacle de la Revue. Là, j’ai dit « Je rêverai de faire cela ». J’aimais beaucoup la danse, même si je n’ai jamais pu accéder à des cours et comme disait ma maman, « Aurélie savait danser avant de savoir marcher ! »
J’ai toujours voulu être danseuse et en faire mon métier, hélas je n’étais pas assez grande pour prétendre à une carrière de danseuse.
Vers 16 ans, je me suis tournée vers le cabaret. Le Cosmopolitan Company avait fait paraître une annonce pour recruter des danseuses. C’était en 1999. Après avoir été retenue suite au casting, j’ai dû patienter 2 ans car j’étais mineur. Ils m’ont recontacté à mes 18 ans, j’ai pu enfin monter sur scène de 2001 à 2003. En 2006, une nouvelle aventure avec le Moonlight Cabaret. J’y ai rencontré une danseuse qui participait aussi à la Revue de Bergerac. Nous étions amies et elle m’a demandé de prendre des photos des coulisses de la Revue de Bergerac pendant les représentations. J’y ai rencontré Mme Plazzi avec qui j’ai discuté. Et voilà, depuis je suis fidèle au Cercle Musical.
Donc, vous réalisez votre rêve d’enfance depuis l’âge de 18 ans. C’est fabuleux.
Comment se déroulait et se déroule ces préparatifs en amont du spectacle ?
Les entraînements se déroulent toujours le mercredi une fois par semaine, puis d’autres rendez-vous s’ajoutent plus on se rapproche de la Première.
En règle générale, on apprend les chorégraphies des tableaux dans l’ordre du spectacle. En parallèle, les couturières préparent le ou les costume(s) des danseuses/danseurs et chanteurs puis une fois que tout est prêt, on passe à un autre tableau.
Chaque revue est différente, l’organisation dépend du nombre de bénévoles que ce soit sur scène ou en confection.
Les costumes.
Quel magnifique travail font les couturières : du sur-mesure à chaque fois.
C’est vrai. Il y a plusieurs étapes pour la réalisation des costumes. Parfois nous servons de modèle car une idée sur le papier, ne donne pas forcément la même chose sur une personne. Quelquefois, le costume empêche un mouvement de la chorégraphie alors un test avec un patron permet de vérifier. Par exemple, pour un tableau de la Revue de 2018, une robe s’est transformée en body avec plein de plumes bleues pour un meilleur rendu.
Au-delà de la danse et du spectacle, j’imagine qu’il y a autre chose qui vous fait revenir ?
Il y a l’esprit de groupe. Quand je parle de la Revue, je dis souvent que c’est ma seconde famille. J’y ai rencontré des personnes devenues depuis des amis. On se retrouve pendant plus de deux ans chaque semaine. On se soutient lors des moments difficiles car on craque tous à un moment ou un autre, surtout quand le jour J approche. Le jour de la Première, le stress monte mais après le premier tableau quand on entend les applaudissements… Ouf, on se détend un peu et on profite du moment.
Je ressens des frissons dans tout mon corps à chaque fois et surtout lors de la Première représentation et de la dernière. L’aventure commence, l’aventure finie.
Souvent, on se retrouve quelques jours après la dernière car on a vécu ensemble plus de 25 représentations sur 6 semaines. Un grand vide nous prend – une sorte de ‘Revue Blues’ – et nous avons besoin de nous revoir.
Dominique Teizières, la chorégraphe de la Revue, a depuis 2 Revues instauré des séances d’entraînement hors Revue. Ainsi nous pouvons souder encore plus notre amitié, et puis nous prenons le temps de peaufiner certains aspects techniques de la danse.
La tension doit être intense, avant chaque représentation ?
Oh oui ! Lorsque nous répétons au Centre Culturel avant la Première, nous prenons la dimension de ce lieu. Il est très imposant. C’est une vraie salle de spectacle.
Lors de la Première d’une Revue, pour moi le plus impressionnant c’est le bruit ! Les spectateurs sont là et attendent les trois coups. Nous, nous sommes là derrière le rideau, prêts en attente aussi.
Ce stress, cette adrénaline qui monte en nous est indispensable pour donner le meilleur.
Et puis, on sait qu’on est un groupe. Si on se trompe, les autres sont là pour nous reprendre, on s’entraide. Les trois coups sont frappés. Il faut y aller avec le sourire !
Vous dansez et vous chantez aussi ?
Lors de la revue 2012, j’attendais dans « les pantalons » ces rideaux à gauche et droite de la scène. Je fredonnais ce que la chanteuse sur scène chantait. Ma voisine m’a surprise et en a informé Patrick Brugalières, notre musicien en chef de la Revue. Nous nous sommes vus, il m’a fait participer, avec d’autres chanteurs de la Revue, à des séances de chants à l’École de musique de Bergerac avec la prof Suzelle.
Donc depuis 2006, vous répondez présente à chaque nouvelle Revue de Bergerac ?
J’adore danser, chanter, si je le pouvais je le ferais chaque jour. À chaque fois, c’est un challenge que je me lance. Et puis, le fait que nous soyons tous des bénévoles, nous éloigne de certains aspects qui peuvent créer des différends.
Vous vous êtes impliqué un peu plus encore dans la Revue depuis 2016 ?
Je participe maintenant aux préparatifs du spectacle avec la Commission Spectacle. Nous montons de A à Z les tableaux, les actes du spectacle. C’est enrichissant de voir et de participer à la création d’un spectacle.
Que diriez-vous à ceux, femmes et hommes tous âges confondus, qui hésitent encore à rejoindre la Revue de Bergerac ?
Je suis timide voyez-vous dans le quotidien, je dirais que la Revue permet le dépassement de soi. Si vous êtes dévoué(e), passionné(e) par le monde du spectacle, venez nous rejoindre.
Expérience merveilleuse garantie !
Une passion dévorante ! Je suis une ancienne de la revue mais a 59 ans je suis toujours aussi passionnée et je n’ai pas arrêté de danser ! La danse c’est la vie 😉❤️ !